Missions du Consulat général (CG)
Prioriser les missions pour les documents d’identité : Majunga, Tamatave, Diégo-Suarez, Fianarantsoa, Tuléar, Antsirabe et Nosy Be avec deux déplacements annuels et Manakara, Fort-Dauphin, Sambava, Morondava, Sainte-Marie avec une mission par an. (ceci en fonction des préinscriptions) Objet : faciliter l’accès et le renouvellement des documents d’identité pour les compatriotes de province pour lesquels le coût du déplacement et du séjour à Tananarive est hors de portée.
Effectuer une mission Affaires sociales Bourses scolaires par an sur Majunga, Tamatave, Diégo-Suarez, Fianarantsoa, Tuléar, Antsirabe et Nossy Be.
Agences consulaires
Déléguer plus de responsabilité aux Agences consulaires réduites à un rôle de boîtes aux lettres actuellement. Objet : limiter les navettes pour incomplétudes des dossiers entre les agences et le Consulat Général et ainsi les délais dans les procédures administratives, éviter les déplacements des compatriotes sur Tananarive. L’accès téléphonique et par mails des services du CG pour les renseignements s’agissant des dossiers en cours est décrit comme très difficile et très onéreux de la part de la communauté de province, d’où un renoncement.
Mettre en place un bilan d’activité qualitatif et quantitatif annuel à partir du 1er janvier 2022 pour chaque Agence consulaire afin d’évaluer l’activité globale et particulière des agences consulaires à Madagascar. Cet indicateur sera communiqué aux Conseillers.
- Visas pour études pour les titulaires du baccalauréat Français
Un problème existe dans l’attribution des visas pour études aux lycéens ayant réussi le baccalauréat Français. Il n’est pas nouveau, il est identifié depuis plusieurs années, mais il n’a toujours pas bénéficié d’une réponse satisfaisante de la part du SCAC et du CG.
Depuis août 2021, J’ai eu connaissance de plus d’une dizaine de jeunes lycéens titulaire du bac Français ayant eu un refus de visa essentiellement pour des raisons de justifications de revenus.
Cette situation présente plusieurs paradoxes : 1. Si les familles ont pu, durant des années, s’acquitter de frais de scolarité importants notamment au Lycée Français de Tananarive, c’est qu’elles ont démontré, « par l’usage », des capacités financières dont elles ne peuvent cependant administrativement justifier la provenance, le secteur informel et l’organisation économique de Madagascar étant ce qu’ils sont. L’absence de contact et de dialogue, entre le service des visas et les familles, ne permet pas au service des visas d’appréhender correctement les situations et entraine des refus mal documentés.
- Ces décisions causent un préjudice important sur l’image de notre dispositif. Des familles qui investissent dans l’enseignement Français des établissements AEFE se trouvent « refouler » sur des motifs qu’elles ne reconnaissent pas comme fondés et s’estiment victimes d’un abus de confiance de la part de notre politique éducative.Proposition : qu’une procédure particulière soit mise en place entre les demandeurs, le SCAC, et le service des visas du CG s’agissant des dossiers de demande de visas pour études de la part des titulaires du Baccalauréat Français, permettant une instruction des dossiers « personnalisée »..
- Aides sociales et OLES
Mieux cerner et différencier les différents publics et donc les types de réponses concernant l’aide sociale. L’aide sociale à Madagascar, qu’il s’agisse des allocations de solidarité, des SOS ou des secours ponctuels s’apparente exclusivement à un traitement de l’indigence. Elle se réfère à des indicateurs locaux de salaire minimum malgache et de niveau de vie culturellement apparentés à l’extrême pauvreté.
De ce fait, elle ne s’intéresse pas à une catégorie de la communauté culturellement française sans lien avec l’extrême pauvreté mais qui se retrouve en grande difficulté suite à la crise économique dans le tourisme due à la pandémie. Proposition : faire valoir à la DFAE que les indicateurs actuels sont insuffisants et partiellement inadaptés, et mandater les OLES, sous le contrôle du service social pour s’ouvrir aux deux catégories cibles de l’aide sociale, avec des protocoles à définir.
- STAFE
Les décisions prises sur les trois dernières années, s’agissant du STAFE, montrent un dispositif en décalage avec la réalité sociale et culturelle locale. Les refus non explicités et répétitifs de la DFAE ont fini par décrédibiliser ce dispositif qui n’a pu attirer que trois postulants en décembre 2021. Ce discrédit a été accentué par les décisions de la majorité « Mieux Vivre Ensemble à Madagascar » et son Président au dernier Conseil consulaire STAFE, majorité qui a rejeté deux des trois dossiers dont celui des EFM-AFST pour des raisons jugées partiales donc politiques. Proposition : Intervenir auprès de la DFAE pour que soit mieux appréhendée la situation et les attentes concernant Madagascar au risque de voir se dispositif s’éteindre de lui-même.
- Travailler à toujours mieux intégrer la complémentarité association/ élu / Consulat au bénéfice de notre communauté.
Français du Monde Madagascar a développé une activité de conseil et de service au public pour lui apporter une assistance administrative. Cette activité s’organise dans un cadre associatif avec « Planète France Madagascar (PFM) » créée à cet effet. Celle-ci emploie 3 assistants formés par les bénévoles et les élus de l’association. Je tiens personnellement une permanence les lundi et jeudi matin dans les locaux de PFM dont la fréquentation dépasse le millier de visite annuellement.Nombre de visites ont pour objet des difficultés ou des incompréhensions dans le cadre de démarches en cours avec les services consulaires. Le rôle « d’interface » et « facilitateur » est alors prépondérant. Ce rôle est essentiel pour notre communauté. C’est dans ce cadre que PFM et moi-même sollicitons vos services en documentant le mieux possible nos interventions afin d’en assurer la pertinence.
Jean-Daniel Chaoui
Conseiller